Trouver sa raison d’être évolutive
Depuis peu je participe à un groupe d’étude plein d’energie et de bienveillance dont les vidéos de F. Laloux, Reinventing Organizations, Insights for the Journey, sont la base de travail. Nous avons commencé par ce qui me semble être le fondement de toute organisation durable : la raison d’être évolutive (§6).
Je vous en livre une courte interprétation, évidement subjective.
Remettre en cause ce que nous faisions
Le monde est devenu bien trop incertain, volatile et complexe pour que nous continuions à procéder comme nous le faisions, à savoir « Prédire et Contrôler ».
Au lieu de cela F. Laloux nous propose de d’accepter l’incertitude, d’être à l’écoute de notre monde et d’être prêt à nous adapter. Il place ces comportements sous la bannière « Sentir et Répondre ». L’essor de l’agilité et de ses pratiques depuis plusieurs années est un témoin de ce (besoin de) changement de paradigme. Elles permettent d’appréhender plus aisément la complexité de notre société et d’y répondre avec plus de pertinence.
Chercher son étoile polaire
La raison d’être est une élément central de toute entité. Elle répond à la question « Pourquoi cette entité existe-t-elle ? » et représente une sorte de guide pour l’ensemble des membres d’une organisation. Pour autant, elle ne doit pas être figée. Elle évolue en même temps que change l’écosystème de l’organisation.
Pour trouver cette raison d’être, il est primordiale d’être à l’écoute de son environnement, d’être réceptif aux « signaux faibles ». Certaines personnes sont naturellement douées pour cela, elles ont cette intuition. Cette notion renvoie à La Source comme la définit Peter Koenig. Il y a également une évocation de la « Théorie U » d’Otto Scharmer, en ce qui concerne le cheminement pour atteindre cette raison d’être.
Comment ne pas se tromper ?
Naturellement, une entreprise à la recherche du pourquoi de son existence aura tendance à regarder ce qu’elle fait et trouver une jolie formule « packaging » pour vendre ses produits et services. Avec le risque de tomber dans la fausse raison d’être, c’est à dire un coquille vide. Alors comment ne pas se tromper ?
F. Laloux explique que la VRAIE raison d’être est ressentie par chaque membre de l’organisation. Elle s’incarne dans chaque action et chaque choix en rendant « simples » (et non « faciles ») les décisions. Elle doit nous empêcher d’avoir des actions destructives pour la planète et nous inciter à arpenter un chemin vertueux pour notre écosystème.
Trouver un équilibre
Il est clair que la maximisation des profits est une course que nous perdrons certainement si elle se fait au détriment des humains et de la planète. Je comprends des vidéos que la raison d’être évolutive est un moyen de nous inscrire plus durablement dans le monde de demain et que nous devons trouver un équilibre.
Que faire des anciennes pratiques ?
J’entends par ce titre les planifications stratégiques, les budgets, les objectifs et autres indicateurs. Faut-il tout jeter et s’en passer ? La réponse est « non » mais sans pour autant continuer comme nous le faisons. Commençons par nous demander à quels besoins répondent ces pratiques et comment nous pourrions les combler d’après la logique « Sentir et Répondre ».
Et pour la suite
La recherche de la raison d’être n’est pas réservée aux organisations. Elle s’applique également aux personnes, moi le premier. Reste à en déterminer le premier pas.
Les échanges avec le groupe sont riches et inspirants, j’attends avec impatience les prochaines sessions. C’est également pour moi un moyen de m’initier à la facilitation graphique. En fin d’article, les dessins complets.